Basidiomycète lichénisé, pas rare en tourbières, sur bois très décomposé, ou sur tourbe nue. Récolte du 30 Juin 2010, Saint germain l’Herm (63) tourbière de Pégoire, vers 1000 mètres d’altitude. Récolte de septembre 2015 aux Sanyes de Vallsera (Les Angles, 66), 1660 mètres d'altitude. Récolte de La Bollosa (Les Angles, 66), serra de les Llebres 2008 et 2015, 2000 mètres d'altitude.
Ce champignon longtemps classé dans les Omphalina, est maintenant intégré au genre Lichenomphalia. Ce genre à été créé par REDHEAD en 2002 pour des « omphales » toujours associées à une algue. Donc formant bien un lichen.
Il regroupe donc les anciens genres Phytoconis, Botrydina, et Coriscium et toutes les Omphalia lichénisées.
Pour mémoire, un lichen est l’association stable d’une algue (ou d’une cyanobactérie) et d’un champignon. Dans 95% des cas le partenaire fongique est un ascomycète, et donc dans tous les autres cas (ou presque) il s’agit d’un basidiomycète.
On parle de champignons lichénisés, à ne pas confondre avec les champignons lichénicoles, qui eux ne participent pas à la symbiose lichénique, mais vivent (souvent en parasites) sur les lichens.
Lichenomphalia umbellifera n’est pas rare dans les Pyrénées Orientales (66), on le trouve souvent en tourbières, ou sur les talus mousseux très humides.
Il est facile à reconnaitre, ses lames très décurrentes, ses rhizoïdes à la base du stipe, et surtout sa phycobionte* « algue ». Pour Lichenomphalia umbellifera, l’algue est toujours une Botrydina.
On peut trouver, en cherchant dans la couche algale à la base du stipe, des cordons mycéliens du champignon enserrant voire même pénétrant les cellules de l’algue (photo).
*Un phycobionte désigne un composant algal d'un lichen.