Après presque une semaine de vent du sud, les forêts commençaient à se dessécher, mais la matinée de balade-récolte près de la Forge del Mig a permis de trouver des exemplaires de nombreux genres de champignons. Xavier qui n’en n’avait jamais vu rêvait de trouver un blob : il en a trouvé deux, mais attention, les myxomycètes ne sont pas des champignons même si les mycologues les étudient !
Après la halte piquenique, nous sommes passés à la détermination sur place, avec participation de toutes et tous à la classement des récoltes grâce à la clé illustrée de Didier Borgarino et aux fiches de description des genres. Beaucoup d’informations à enregistrer pour les débutants mais nous avons mis en évidence la variété de formes, couleurs, odeurs, tailles du monde fongique.
Pour mémoire, on évalue le nombre d’espèces de champignons, depuis les microscopiques levures jusqu’à la géante Armillaria gallica américaine de 400 tonnes à 1,5 millions d’espèces dans le monde mais seulement 120 000 espèces décrites, c’est donc le règne où la connaissance est la plus lacunaire.
Dimanche, chercheurs et chercheuses ont trouvé bon nombre de représentants des bolétales : Boletus, xerocomus, leccinum et suillus. Des lactaires, quelques russules, des entolomes… jusqu’à des polypores et des ascomycètes.
Pour continuer à chercher des champignons depuis chez soi :
On peut partir A la découverte des champignons avec Marc-André Selosse (ce professeur aussi à l’aise dans un amphi qu’en pleine forêt) en regardant le vidéo https://www.youtube.com/watch?v=KWYP8w4uVXY
On peut lire le très intéressant (mais pas trop spécialisé) livre d’Hubert Voiry : Pas de forêt sans champignons édité par Actes Sud et qui vient de sortir.
Le saviez-vous ? Aucune orchidée ne pousse sans ses champignons, par exemple les Epipactis, sont souvent associées à des truffes (comme Tuber uncinatum). Les Limodores, sont en lien avec des Russules blanches (proche de Russula delica) et Epipogium aphyllum est associé à des champignons du genre Inocybe.
Quant à la très belle orchidée Sabot de Vénus c’est une plante rare du fait de ses exigences de développement. Malgré les nombreuses graines issues de chaque pied et dispersées par le vent, il a besoin de créer une symbiose avec son champignon mycorhizien pour se développer. Il n’existe qu’une seule station de Sabot de Vénus (Cypripedium calceolus) dans les Pyrénées françaises… et c’est chez nous. Signer et faire signer la pétition de la LPO des P.O : https://chng.it/Mcp4SBvd permettra peut-être de la sauver.
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