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Querigut et le Coll de Llosa

JL Jalla, Mijo Gomez

Aconitum anthora

Grand soleil et champignons en quantité

au programme de la sortie mycologique et botanique

du mois de septembre.

Nous avons exploré deux milieux assez différents, tout d'abord la route de l'étang de Querigut avec des hêtres et des zones tourbeuses sous conifères. L'après-midi nous étions sous conifères uniquement, dans une zone beaucoup moins humide vers le Coll de la Llosa sur la commune de La Llagonne.

Les champignons,

nous avons eu la chance de voir deux proches cousins, deux Tricholomopsis (à sporée blanche) .

Il est peu commun de trouver les deux espèces à proximité le même jour !

Tricholomopsis decora a un chapeau jaune, de taille moyenne, tout couvert de fines squamules brunâtres disposées concentriquement. Les lames sont jaunes et la chair aussi.

Tricholomopsis rutilans, a un chapeau couvert de squamules lilas à violettes sur fond jaune. Les lames sont jaune citrin à jaune vif.

Ils poussent de la fin de l'été jusqu'en novembre, en montagne, toujours sur bois mort de résineux.

Un gros ascomycète, Gyromitra infula, le pendant automnal de Gyromitra esculenta du printemps.

Deux Chroogomphus, à lames décurrentes et spores noirâtres qui diffèrent non seulement du point de vue microscopique mais aussi par leur chapeau toujours lisse et luisant pour l'un, Chroogomphus rutilus trouvé sous les pins et plus feutré, finement squamuleux pour l'autre, Chroogomphus helveticus var. tarensis récolté sous épiceas. En photo la page du livre de Pierre Roux, 1001 champignons.

Plusieurs lactaires à lait orangé, sous pins (Lactarius deliciosus), sous sapins (L. salmonicolor) et épicéas (L. deterrimus).

Lactarius picinus

Puis un joli lactaire tout doux, couvert d'un velours brun sombre, presque noir mais à latex blanc. On pourrait le confondre avec L. lignyotus, presque noir lui aussi mais le haut du pied n'étant pas strié du tout celui-ci s'appelle Lactarius picinus

L. picinus est bien plus commun que ce petit lactaire trouvé dans les sphaignes, Lactarius sphagneti

Lors de la réunion nous avons examiné attentivement deux Amanita phalloides, qu'il faut apprendre à reconnaître car responsable de la grande majorité des intoxications mortelles.

Son chapeau à couleur changeante, de blanc, jaunâtre à verdâtre, son odeur et saveur agréables sont trompeurs. Un chapeau toujours lisse sans reste de voile, finement rayé, un anneau membraneux en jupe, une volve engainante en sac aident à la reconnaître.

C'est une espèce d'origine européenne qui s'étend peu à peu sur les autres continents d'une manière parfois curieuse et en tout cas très rare. Ainsi pour réussir son expansion aux Etat-Unis elle a abandonné son hôte d'origine pour un autre. L'amanite phalloïde qui ne poussait que sur les racines de chênes européens, est parvenue à s'implanter sur le Quercus agrifolia californien, espèce de chêne radicalement différente. On a même retrouvé des spécimens d'amanite phalloïde sur des pins américains.

Sur tous les continents elle reste toujours aussi dangereuse et il n'existe pas d'antidote.

Donc méfions-nous !


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  • Mycologie66 : les champignons de Perpignan et environs
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