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Mijo Gomez, JL Jalla

Russula helios

Dernière mise à jour : 8 juil. 2020

Russula helios Malençon ex Sarnari = Russula chamaeleontina var. maxima (Singer) Romagn.


Récolte de Cécilia Fridlender le 19/04/2020 à Laroque des Albères (66740)

(point GPS : 42.519363 , 2.937163). Altitude : 124 mètres.


Sous Quercus suber, Quercus ilex, Cistus monspeliensis, Erica arborea…






Cette Chamaeleontinae est sans doute la plus grande des russules de cette sous-section.

Romagnési caractérise les Chamaelontinea par un chevelu épicuticulaire avec des éléments plus ou moins renflés ou même capités au sommet. Leur sporée est d'un jaune soutenu, la réaction nulle à la sulfovanilline.


R. chamaelontina (Lasch) Fr. qui a donné le nom à cette sous-section s'appelle actuellement Russula risigallina (Batsch)Saccardo. Notre champignon lui ressemble : même jaune soutenu de la sporée, même cuticule jaune, même chair douce mais elle s'en différencie par sa taille plus grande, son allure plus robuste et son habitat typiquement méditerranéen sous chênes verts ou chênes-lièges.


Elle avait été décrite par Malençon sous le nom de Russula chameleontina var. maxima.

C’est sous ce nom qu'Henri Romagnési l’avait intégrée dans Les Russules d’Europe et d’Afrique du Nord, l'incontournable monographie sur ce genre difficile publiée en 1967 puis rééditée en 1985.

Mauro Sarnari publie cette espèce sous le binôme de R. helios, dans un article des Documents mycologiques (1986). Sarnari est par ailleurs l'auteur d'une monographie illustrée sur les Russules d'Europe de plus de 1500 pages. Un monument qui est la référence actuelle pour ce genre.

Et c’est sous ce nom de Russula helios que Marcel Bon la signale dans sa Clé monographique des Russules d’Europe (1988)


Un peu d’étymologie : dans la mythologie grecque, Hélios est le dieu du Soleil représenté chevauchant

Code couleur des sporées de Russules selon H. Romagnési

chaque jour son char à travers le ciel d'est en ouest. Une autre russule tire son nom du "soleil" mais avec une racine latine cette fois, c'est Russula solaris, une belle russule jaune mais dont la sporée plus claire (Une ochrosporée, III du code Romagnési) la différencie de suite de R. helios.











Description.

Notre récolte est une grande espèce, avec un chapeau de 8 cm, luisant-viscide par la pluie, un stipe de 9 cm de long, et 18 mm de diamètre. Le chapeau est d’un beau jaune d’œuf, un peu cuivré en son centre, légèrement en entonnoir. Le stipe est blanc, avec au centre une moelle qui souvent le laisse creux. Odeur non perçue, saveur douce. Fer légèrement orangé, Gaiac rapidement bleu intense.

Les spores en masse sont parmi les plus foncées des spores de russules (les xanthosporées ou IV c-d du code Romagnési) ornées de grosses épines , avec parfois des liaisons entre celles-ci.

Elles mesurent, sur notre champignon, 7,0 [7,5 ; 8,1] 8,7 × 5,7 [6,1 ; 6,6] 7,1 µm.

soit une moyenne de Me = 7,8 × 6,4 µm ;

le rapport longueur dur largeur est en moyenne de Qe = 1,2 ;


La cuticule est constituée de poils septés, et terminés par un sommet clavé :



On y trouve également des hyphes primordiales fortement incrustées



Cette russule est signalée par l’auteur comme poussant en automne, récoltée en novembre 2011 à Menorca (Illes Balears, Espagne) alors que notre récolte a été effectuée en avril. Mais ce printemps est particulièrement pluvieux. Ou, signe du changement climatique ?





Bibliographie :


Bon M., 1988. - Clé monographique des russules d’Europe. Documents mycologiques, 18(70-71), p. 1-120. (p.106)


Reumaux P., Bidaud A. & Moënne-Loccoz P., 1996. - Russules rares ou méconnues. Marlioz-Frangy, Fédér. Mycol. Dauphiné-Savoie, 294 p


Romagnesi, H., 1967. - Les Russules d’Europe et d’Afrique du Nord : essai sur la valeur taxinomique et spécifique des caractères morphologiques et microchimiques des spores et des revêtements. Paris, Bordas, 998 p.


Sarnari, M., 1998-2005. - Monografia illustrata del Genere Russula in Europa. Trento, Associazione micologica Bresadola, 2 vol. [800, 761 p.]


Sarnari M., 1986. - Russules nouvelles ou intéressantes d'Italie centrales et Méditerranéenne : 4ème contribution. Documents mycologiques, 17(65), p.63-67


Siquier J.L., J.C. Salom J.C., Espinosa J., Esteve-Raventós F., J. Llistosella J. i Gome S., 2015. - Contribució al coneixement micològic de les Illes Balears (Espanya) : XXI. Revista Catalana de Micologia, 36, p.59-88


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